China seaside Chine Bord de mer
Nombre de Chinois ne sont encore jamais allés à la plage et beaucoup ne savent pas nager. Alors, quand ils vont à la mer, c’est pour la contempler, apprivoiser son rythme en trempant leurs pieds dans l’eau, se recouvrir de sable, faire des photographies au smartphone…
Epiphénomène du développement du tourisme intérieur, les pratiques de la plage en Chine dessinent ainsi l’émergence d’une nouvelle activité de loisirs où les attitudes, tenues vestimentaires et accessoires de bain parlent d’eux-mêmes avec humour.
Irrésistibles anti-héros du bord de mer, ils s’immergent ou déambulent arborant face-kini et vêtements anti-uv pour se protéger du soleil et surtout ne pas paraître bronzés, bouées multicolores autour de la taille ou du cou, pantalons retroussés pour aller dans l’eau jusqu’aux genoux, ombrelles… autant de pratiques insolites et joyeuses pour nos regards occidentaux !
Many Chinese have never been to the beach before and many do not know how to swim.
So when they go to the sea, it’s to contemplate it, to tame its rhythm by dipping their feet in the water, to cover themselves with sand, to take photographs with a smartphone.
Epiphenomenon of the development of domestic tourism, beach practices in China are thus shaping the emergence of a new leisure activity where attitudes, clothing and bathing accessories speak for themselves with humor.
Like anti-heroes by the seaside, they immerse themselves or walk around while wearing face-kini and anti-UV clothes to protect against the sun and especially not to look tanned, multicolored swim rings around the waist or neck, rolled up trousers to go in the water up to the knees, umbrellas… so many unusual and joyful practices for our Western eyes!
Chinese Snow World Le développement de la culture des sports d’hiver en Chine est tout récent – moins de 15 ans – et avant la crise sanitaire, le Parti cummuniste faisait le pari que[...]
Dalian (Liaoning), Aout 2019. Fujiazhuang beach & Xiajiahezi beach. De la Pêche à pieds en Chine du Nord. Les touristes se mélangent aux locaux, les tenues vestimentaires et les accessoires sont parfois surprenants…
Chinese Snow Birds Là-bas on les appelle les « Oiseaux migrateurs », ou « Hou Niao ». L’hiver, ils sont quelques 500 000 seniors venant principalement du Nord Est chinois à fuir les températures négatives et la[...]
Journée en mer organisée par un Yacht club de Sanya (Hainan) pour les touristes chinois. Au programme: découverte des activités aquatiques comme la plongée, le snorkeling, le scooter des mers, buffet de fruits de mer et selfies à volonté !
A day at sea organized by a Yacht club of Sanya (Hainan) for Chinese tourists. In the program: discovery of aquatic activities such as diving, snorkeling, speedboat, seafood buffet and selfies unlimited !
En Chine, une femme se doit d’être mariée avant 27 ans, sans quoi elle sera qualifiée de « Sheng Nu », « celle qui reste » devenant ainsi une honte pour sa famille. Les hommes qui ne se marient pas sont à quant à eux appelés les « Guang Gun », « les branches nues », en référence à l’arbre généalogique qui ne grandit pas. Alors, pour celles et ceux qui ont trouvé leur partenaire, le mariage est un passage obligé et les photos qui vont venir témoigner de ce moment d’autant plus importantes. Si le mariage en soi se limite à une célébration dans un bureau d’état civil, pour se marier en Chine, il faut tout de même être riche ! Outre l’importante somme d’argent que le mari doit donner à la famille de la mariée (de l’ordre d’au moins 30 000 €), c’est lui qui paye la part la plus importante des étapes du mariage: le banquet, la lune de miel et bien-sûr les photos. En Chine du Sud, la plage représente le décor idéal pour organiser la séance photo du couple récemment marié. A Shenzhen, les studios photos proposent des prises de vue sur une journée dans au moins quatre tenues différentes avec la livraison de plusieurs albums pour environ 900 € (soit un peu plus d’un mois de salaire moyen). Pour reprendre les arguments marketing des studios photos, tout est mis en oeuvre pour donner l’illusion d’une vie conjugale idéale à l’image d’un arc en ciel éphémère. Sur une des plages de Shenzhen, un parc a été spécialement conçu pour les photos de mariage proposant différents décors: du temple chinois, à l’église catholique, en passant par le yacht ou l’hélicoptère… Tout est pensé pour que le couple montre qu’il s’amuse et qu’il voyage ! Aux moments où ces photos ont été réalisées, les dégâts du passage du typhon Mangkhut (sept 2018) étaient en cours de réparation, amplifiant ainsi par endroits l’étrangeté comique de certaines scènes…
LE LONG DU SABLE – Diptyques chinois. Du désert de Gobi (Province du Gansu), région en pleine transition énergétique à la plage de Beidaihe, station balnéaire à 300 km de Pekin. Mise en perspective de deux mondes, rencontre de différentes temporalités. De l’industrialisation avec l’accession à la société des loisirs aux enjeux climatiques d’aujourd’hui (développement des énergies renouvelables et désertification du territoire chinois).
Aux portes du desert de Gobi, le Fort de Jiayuguan datant de la dynastie Ming, est surtout connu des touristes chinois pour marquer la fin de la Grande Muraille. A partir de 1958, la petite ville de Jiayuguan située un peu plus au sud entre dans une ère nouvelle quand l’industriel JISCO (Jiuquan Steel and Iron Group) s’y installe pour devenir aujourd’hui le premier producteur de fer et d’acier du nord ouest de la Chine. Principal employeur et moteur économique de cette ville et de sa préfecture de 120 000 habitants , l’acierie et ses activités dérivées sont omniprésentes dans le paysage urbain: ouvriers à vélo électrique et en bleu de travail, habitants des cités faisant leurs exercices physiques devant les fumées des cheminées d’usine, bâtiments industriels érigés tels des monuments comme les statuaires glorifiant l expansion économique et touristique récente de la ville…. Par ailleurs, malgré les pénuries d’eau dues a son importante utilisation industrielle, les activités agricoles sont bien présentes et c’est principalement sur les 2 grands marches de Jiayuguan que les habitants viennent se ravitailler.
Située sur l’ancienne Route de la Soie, au Nord-Ouest de la Chine, Lanzhou, capitale de la province du Gansu, suffoque. Construite au milieu de terres arides et désertiques, à 1600 mètres d’altitude sur pas moins de 20 km le long du fleuve Jaune (Huang He), Lanzhou est le plus important centre industriel du Nord-0uest chinois depuis les années 50. Elle compte aujourd’hui parmi les villes les plus polluées de Chine. Coupée en deux par le Fleuve Jaune et entourée de montagnes, avec ses quelques deux millions d’habitants, Lanzhou ne peut plus grandir et poursuivre son développement économique. La densité d’habitants au Km 2 est en effet la même qu’à Pékin…sauf que nous sommes dans l’Ouest qui représente 56% du territoire chinois sur lequel vit seulement 11% de sa population. L’espace à conquérir est donc encore immense. Le projet de déplacer la population de l’Est chinois vers l’Ouest pourrait devenir bien réel au travers de ces deux projets d’urbanisation en cours: Lanzhou New Area – pole commercial et ville résidentielle à 70 km au nord de Lanzhou initié en 2010 – et Bi Gui Yuan, future nouvelle ville à l’allure orwellienne à moins de 5 km du centre de Lanzhou dont les travaux ont commencé en 2012. Mais, nous sommes en zone désertique, un environnement naturellement hostile à l’installation de l’homme, et les montagnes de loess (terre jaune argileuse caractéristique de la Chine du Nord) constituent l’essentiel du paysage. Aussi, pour parvenir à faire sortir de terre ces dizaines de forêts d’immeubles et ces routes qui n’en finissent pas de partir toujours plus loin dans les terres sablonneuses, des centaines de montagnes ont été arasées, donnant à ces projets des accents herculéens d’autant plus fous que leurs décideurs n’ont pas tenu compte de l’avis des experts mettant en garde contre le manque de ressources naturelles sur ces terres arides et les conséquences négatives au niveau environnemental: déséquilibre de l’écosystème et de la biodiversité, érosion des sols, poussières de sables venant s’ajouter à la pollution de l’air de Lanzhou…sans compter les problèmes d’irrigation et les projets de dérivation mis en oeuvre pour y remédier….. Qu’importe ! Pour les autorités locales et les investisseurs, l’enjeu est d’attirer les futurs acheteurs en leur vendant le rêve occidental d’une vie meilleure dans des espaces verts et des habitats écologiques. Face à ces projets et investissements titanesques, villages paysans et terres agricoles ne pèsent pas lourds puisqu’ils disparaissent petit à petit à coups de pelleteuses en contrepartie de dédommagements financiers. La paix sociale est ainsi préservée. Après avoir accepté d’abandonner leur terre et, le plus souvent leur maison, les paysans sont indemnisés par le gouvernement et relogés gratuitement dans de nouveaux villages ou appartements. Les plus âgés touchent une pension et certains des plus jeunes deviennent ouvriers…dans le bâtiment…A suivre