Nos Vies Entières

Livre de 80 pages au format carré (21×21 cm), pour mieux mettre en valeur les images Polaroïd, au plus proche du sujet traité : Alzheimer.
La photographie mémorise, ici, la folie qu’entraîne l’oubli.
Les photographies sont accompagnées d’un texte de Jean-Paul Gavart Perret. Corinne Rozotte a construit un travail comme on pourrait exorciser un passé, sans concession et avec transparence. Ici, de par le post traitement, rien n’est vrai dans un réel saturé de couleurs. Le souvenir de l’instant confond passé et présent, le rendu positif de l’image, ignore les couleurs du négatif.
La photographie a sa propre mémoire et le souvenir de l’absente.

Reviews

Photographier la perte et l’oubli

Corinne Rozotte met en exergue le temps où l’être est livré à sa solitude irrévocable. D’où la présence de plusieurs prises “formlessness”. La photographie tend alors à créer ou recréer cette absence de lieu capable de renvoyer l’être à sa misère, au secret de son identité verrouillée.

La force confon­dante des images

L’image n’est plus une pous­sée : elle semble se rétrac­ter dans le peu pour sug­gé­rer l’avancée du vide tout en ébran­lant le regard du spec­ta­teur afin qu’il la comprenne.

Coup de Coeur de Corridor Éléphant : Corinne Rozotte

Corinne Rozotte l’indépendante - entretien avec l’artiste

Même lorsque la soli­tude gagne, Corinne Rozotte ne se contente pas d’étreindre le vide : elle lui donne sens même lorsque appa­raît la glis­sade vers l’indifférencié.

Nos Vies Entières de Corinne Rozotte

S’inscrivant dans la veine de photographes comme Michael Ackerman, Mario Giacomelli ou encore Daido Moriyama, la pratique de la photographique de Corinne rejoint le jeu de l’écriture marquant ainsi une distance par rapport à la capture brute et nette d’instants du quotidien.